L’ultimatum de 48 heures donné à l’EACRF pour quitter les territoires du Nord-Kivu

L’ultimatum de 48 heures donné à l’EACRF pour quitter les territoires du Nord-Kivu

Les jeunes patriotes résistants du mouvement APCLS Masisi, également surnommés « Wazalendo », ont récemment donné un ultimatum de 48 heures aux éléments de la Force de l’East African Community Regional Force (EACRF) pour quitter le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo. Ces jeunes accusent la force régionale de collaborer avec les rebelles du M23 et de ne pas contribuer à la paix dans la région.

Le porte-parole de l’APCLS a déclaré lors d’une conférence de presse que les chefs d’État de l’EAC doivent trouver une solution concrète au conflit en cours, au lieu de simplement compter sur la présence de cette force militaire sur le sol congolais. Ils estiment que les éléments de l’EACRF sont complices de l’ennemi et ne font rien pour résoudre la situation.

Les relations entre les autorités congolaises et la force militaire régionale déployée pour stabiliser l’est du pays se sont détériorées ces derniers mois. Le gouvernement congolais a récemment demandé le départ de la force régionale de l’EAC d’ici au 8 décembre, car elle n’a pas réussi à résoudre le problème du M23 et du processus de pré-cantonnement des rebelles.

Depuis son déploiement fin 2020, la force régionale de l’EACRF a été critiquée pour son inaction contre les rebelles et la démission du général kényan Jeff Nyagah, commandant de la force, a ajouté aux tensions.

Le président congolais, Félix Tshisekedi, a dénoncé une « cohabitation » entre certains membres de la force régionale et les rebelles du M23. Il a également souligné une prétendue collaboration entre la force de l’EAC et les rebelles lors de sa visite au Botswana en mai dernier.

La force régionale de l’EAC, composée de troupes de l’Ouganda, du Burundi, du Kenya et du Sud-Soudan, est déployée dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu. Malgré les critiques du gouvernement congolais, l’EAC souligne les progrès réalisés par sa force militaire et appelle à un soutien international pour faire respecter le cessez-le-feu et superviser le retrait du M23.

De leur côté, les responsables du Mouvement du 23 Mars (M23) dans un communiqué ce mardi 10 octobre 2023 ont dénoncé le déploiement supposé des FARDC à Kitchanga, aux côtés des Forces de Défense du Burundi, affirmant que cela constitue une violation flagrante des décisions prises lors du 20e sommet de la Communauté de l’Afrique de l’Est, qui s’est tenu à Bujumbura le 4 février 2023.

Il convient de rappeler que dans leurs communications antérieures, le porte-parole du cabinet du gouverneur de la province du Nord-Kivu avait souligné que les FARDC respectaient un cessez-le-feu, conformément aux mécanismes de la feuille de route de Luanda. Pendant ce temps, les combats se poursuivent entre les jeunes patriotes « wazalendo » et les rebelles du M23.

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3 comments

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horner

vraiment nous croyons qu’ils ne font absolument rien

    comments user
    Ombeni Ntabala Lebon

    oui oui bron

    comments user
    Ombeni Ntabala Lebon

    absolument rien vraiment

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