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Centrafrique: un an de prison requis contre un leader de l’opposition Crépin Mboli-goumba

Centrafrique: un an de prison requis contre un leader de l’opposition Crépin Mboli-goumba

Un an d’emprisonnement a été demandé par le parquet de Bangui à l’encontre de Crépin Mboli Goumba, avocat, président du parti de l’opposition PATRIE et coordonnateur du Bloc Républicain pour La Défense de la Constitution (BRDC), jugé pour « diffamation » et « outrage à magistrat ».

« Je vous demande de le condamner à douze mois d’emprisonnement et pour réparation, de verser à chaque partie civile une somme de 125 millions de FCFA à chacune des quatre magistrates concernées par l’affaire. » a déclaré mercredi le procureur de la République Benoît Narcisse Foukpio en clôture de la première audience.

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Selon Maître Sombo Dimbele, un de ses avocats, « Cette accusation ne tient pas, le fondement d’un flagrant délit n’existe pas dans les accusations, l’acte de son arrestation a violé les droits de défense du client en lui interdisant l’accès pendant 48h. L’arrestation de Crépin Mboli-Goumba, sa transmission et sa détention sont des actes illégaux, car il n’y a aucun dossier pesant contre lui lors de l’arrestation. »

Déterminé à subir le sort qui lui sera réservé le prévenu avocat de profession, a choisi de se défendre seul, il dénonce les conditions « illégales » de son arrestation, sans toutefois répondre aux question du ministère public. « Je donne quitus à tous mes avocats et à tous les avocats présents de sortir de la salle et de me laisser subir cette injustice, car cela ne sert à rien de me défendre. Je me suis déjà préparé et je vais subir l’injustice. Je me tiens à la disposition de la justice de mon pays, je ne répondrai à aucune question car cela légaliserait une procédure illégale. » a-t-il affirmé devant la cour en conclusion de sa prise de parole.

Le verdict final est attendu le 27 mars 2024.

Président du Parti africain pour une transformation radicale et l’intégration des États (PATRIE) et coordinateur du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), la plus importante plateforme de l’opposition, il avait été arrêté début mars, plus de 12 jours après sa conférence de presse, dont l’acte est qualifié de flagrant délit, à l’aéroport de Bangui à bord d’un avion de ligne qui s’apprêtait à décoller pour le Cameroun.

Ensuite été placé trois jours en garde à vue. Le parquet avait alors justifié l’arrestation par des propos tenus le 20 février lors d’une conférence de presse « susceptibles d’être qualifiés de diffamation et outrage à magistrats ».

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